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29 avril 2013 1 29 /04 /avril /2013 22:03

Faisons un saut dans le temps pour revenir à un épisode qui a ouvert une période cruciale dans cette première année de maternelle pour mon fils.

 IMG_5916.JPG

Comme je l’avais expliqué dans le dernier épisode, mon fils aimait aller à l’école. Un jour de fin novembre, alors que je ne peux emmener A., c’est son papa qui s’y rend et y discute avec une maman dont le fiston, plus âgé que le nôtre, témoigne : « Moi, je vois souvent A. dans ma classe ! »

Surprise de taille !!! On se rassure, on espère (les instits organisent peut-être des ateliers inter-classes, oui ça doit être ça), on dramatise (elle punit mon bébéééééééé, mon si gentil merveilleux bébéééééé, et si ça se trouve elle lui donne des fessées !!!!!). Enfin, quand je dis « on », je ne parle que de moi, mon chéri me conseillant simplement : « et si on posait la question à la maîtresse ? » Ah oui tiens, ça serait intéressant qu’elle me donne son point de vue, celle-là !

 

Un matin, je me pointe donc à l’école et c’est l’atsem qui me reçoit. A ma question, elle prend une mine embarrassée et me répond : « il vaudrait peut-être mieux en parler avec la maîtresse… ». Ca sent le malaise ? La dame arrive et je pose ma question : un petit garçon de la classe d’à côté dit qu’il voit souvent mon fils dans sa classe, c’est normal ?

Très naturellement, ne sachant certainement pas à qui elle s’adressait, elle répond : « Oh oui mais ça n’est arrivé qu’une seule fois, vous savez comment est A., il crie, il hurle, on n’arrive pas le faire écouter, alors une fois pour qu’il se calme je l’ai envoyé dans la classe de maîtresse Véronique ».

Gloups ! Le monde s’écroule autour de moi au fur et à mesure que je reçois ces informations. Mon fils crie à l’école ??? Ca ne se passe pas bien ??? La maîtresse et lui sont en conflit ??? Je vois qu’en même temps elle prend conscience de l’impact de ses mots sur moi, elle tente de me rassurer plusieurs fois sur le caractère unique de cette exclusion, m’expliquant qu’elle recherche des solutions qui soient adaptées à mon fils.

 

Pendant des semaines, je vais ruminer cette nouvelle. Je ne comprends pas comment il est possible que j’apprenne ce genre d’information 3 mois après la rentrée ! A partir de là, la communication entre moi et la maîtresse va se corser. Je deviens méfiante, alerte au moindre signe de mal être de mon fils. Je lui pose de plus en plus de questions quand il rentre à midi. Et parallèlement, il est de plus en plus réticent, de moins en moins enthousiaste, quand il s’agit de se lever pour aller à l’école le matin. Je vois bien que mes doutes et mes peurs ne font qu’accentuer son attitude de rejet de l’école, mais je n’arrive plus à relativiser. Ce sujet de conversation m’obsède, je trouve tous les moyens d’en parler autour de moi, et ça n’arrange rien à son comportement... Il se met même à ressortir de la classe quand je pars. Un midi, alors que nous attendons que la maîtresse ouvre la porte de sa classe, un papa me raconte que le matin même il a récupéré A. dans le couloir, perdu, me cherchant et m’appelant. J’ai juste l’impression qu’on patauge dans la confusion totale entre moi, la maîtresse et mon fils.

 

Je finis quand même par demander un rendez-vous à la maîtresse, qu’elle accueille d’un « oui je pense que c’est nécessaire… ». Je me rends tout d’un coup compte que nous nous sentons toutes deux soulagées. 

 

Je vous raconte la suite plus tard ;-)

 

Lilie

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24 avril 2013 3 24 /04 /avril /2013 20:38

titou.JPG

Tu as 2 ans. C’est en me promenant par ce dimanche ensoleillé, une semaine après ton anniversaire, que j’ai pris conscience du temps passé. Je regardais la Nature reverdissante et m’extasiais de l’arrivée du printemps ensoleillé, quand je me suis souvenue à quel point ces émotions avaient été présentes juste avant ta naissance. Nous pouvions caresser les fleurs, laisser nos pieds s’enfoncer dans le sable chaud, et admirer les bourgeons des arbres prêts à éclore, en t’attendant. Deux ans que cette nuit de rêve, la nuit de ta naissance, est passée. Deux ans que ton père et moi te sortions de mon corps, que nous t’accueillions dans nos mains grandes ouvertes, dans la plus grande douceur et la plus belle harmonie jamais ressenties.

 

***

Tu as 2 ans. Comme le temps a changé. Il fait souvent gris, pluvieux. Et le bébé calme et apaisé s’est transformé en monstre de hurlements. De douceur à tornade, je ne sais plus comment cela a basculé. Toi, qui étais bulle de savon, bonbon à la vanille, serein et silencieux, calme et joyeux, tu es devenu colérique, grincheux, exigeant.Toi mon petit chat, tu m’as sacrément bouleversée. Je croyais un tel chemin accompli avec ton grand frère, je sous-estimais tellement ta capacité à me faire avancer. Aujourd’hui, je suis face à toi mon petit, et j’accueille tes enseignements. Le plus grand est l’acceptation de ce que tu es entièrement, sans attente ni jugement. Quel chemin tu me fais parcourir, long, endurant, cabossé…

 

Tu as bien changé, en une année. Tu pousses des cris stridents qui nous percent les tympans à la moindre contrariété. Tu cours, tu voles, tu pousses, tu tapes. Tu refuses, tu dis « arrête », tu ne veux pas ! Tu ne peux pas attendre, tu ne veux pas comprendre, tu n’aimes pas, tu n’as pas envie. Tu décides. Quand je repense à ta naissance, si calme, si paisible, ce bébé si silencieux que tu as été… Je me dis que je t’ai beaucoup idéalisé ! J’ai cru que tu allais m’apporter la preuve que j’avais raison sur toute la ligne, que j’avais trouvé THE éducation qui fait des enfants sages, épanouis et heureux. Je croyais que ça serait toujours facile. Aujourd’hui, tu sais mieux que quiconque ce qui te convient, et tu le revendiques. N’est-ce pas ce que j’ai toujours voulu pour toi ? Oui… Et tout est là. Tu me rappelles que je ne veux pas des enfants « obéissants » mais des enfants « conscients ». Attendais-je de ce petit garçon à qui j’ai toujours affirmé que nul ne connait mieux que lui-même ses besoins et ses envies qu’il m’obéisse en toutes circonstances ? Qu’il trouve toujours justes toutes mes décisions prises pour sa personne ? Comment ai-je pu croire que tu ne serais pas expression, revendication, rebellion, si j’attendais de toi que tu t’écoutes ? Lâcher prise, te faire confiance, t’abandonner à ta demande d’autonomie, voilà notre chemin. Je ne m’inquiète pas pour toi, tu ne t’inquiètes pas pour moi, est mon nouvel adage nous concernant tous les deux.

 ***

Et derrière ce torrent de tempêtes, ces raz-de-marée d’émotions dont tu nous submerges, un petit arc-en-ciel brille, au sourire plein de soleil, aux yeux doux et lumineux, dont la frimousse rieuse enchante les journées les plus ternes. Ce doux éclat de rire illuminé d’étoiles filantes, ce petit nez retroussé, ces petites bouclettes de soie dont je caresse mon visage au coucher, ce ventre et ces cuisses potelés que je dévore les matins au réveil. La douceur de cette petite main qui se blottit dans la mienne pour m’emmener dans ses aventures. La tendresse brutale de ces bras puissants qui m’étreignent dans des câlins maladroits. Et quand s’élève ta petite voix, pour prononcer de jolis mots écorchés, des petites phrases encore incertaines, qui me disent « Regarde, je comprends le monde, je sais comment ça s’appelle, j’ai compris ce qu’il se passe ! », je m’émerveille encore et toujours de cette machine qui bouillonne en toi, cette soif d’apprendre et de comprendre. J’aime te voir grandir. Et je sais que, quels que soient mes faiblesses, mes fatigues, mes moments où je croirais que tu ne me lâcheras jamais, où je me persuaderais qu’il faut « couper le cordon », je sais au fond au de moi que tu grandis, continuellement, inexorablement ; je sais que tu apprends, à marcher, à parler, à dormir sans moi, à attendre, à compter, à imiter, à chanter, à passer du temps sans ton père et moi.

Je t’aime mon Titou. Je t’aime tel que tu es. Avec ton caractère. Ta fougue d’amour mal maîtrisée. Continue à m’apprendre à t’aimer tel que tu es.

 

Ta maman

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15 mars 2013 5 15 /03 /mars /2013 09:34

Hier soir, A. sort de table les mains encore pleines de sauce tomate et court jusqu'à sa chambre pour retrouver ses jouets. En maman consciencieuse que je suis, je l'appelle pour qu'il vienne s'essuyer les mains. En réponse, je n'entends que le silence, à la limite un bout de respiration concentrée. Faut croire qu'il est trop occupé pour m'entendre... Je réitère l'appel plusieurs fois, mais toujours rien...

 

OK. C'est une situation de crise. Mon fils ignore ma demande. Et en plus je m'égosille...  

 

A la place, je dégaine mon téléphone invisible et je compose bruyamment le numéro pour joindre mon fils "TÛ-TÛ-TÛ-TÛ".

 

- Allô ? Allô? A. ? Tu m'entends ?

 

Pendant une seconde, le même silence continue de régner. Mon homme me prend pour une folle, comme d'hab. Soudainement, du fin fond des entrailles de la chambre muette, s'élève une petite voix, claire et déterminée :

 

- Allô ? Maman ?

 

Gagné ! J'ai établi le contact !

 

- Oui allô A., je t'appelle parce que tu as oublié de te laver les mains en sortant de table, je crois qu'elles sont encore pleines de sauce tomate, pourrais-tu revenir à table pour que je te les essuyes et que tu ne mettes pas de sauce partout s'il te plait ?

- D'accord maman, z'arrive !

 

Et voilà une tornade blonde qui déboule dans le salon, les mains en avant, un sourire coquin et des pommettes

enjouées. Qui repart aussi vite dans sa chambre et compose bruyamment un numéro avec son téléphone invisible et entonne un joyeux :

 

- Allô maman ? Tu viens zouer avec moi au garage ? 

 

 

Morale de l'histoire : toujours avoir son téléphone invisible à portée de main !

 

 

Lilie

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5 février 2013 2 05 /02 /février /2013 14:20

A l’approche de la Saint Valentin, je vais faire dans l’originalité et parler d’amour…

 

Quand j’ai rencontré mon chéri, j’étais une jeune fille tout juste sortie de la crise d’adolescence. J’avais 21 ans et je n’avais jamais connu de relations sérieuses.

Les premiers mois furent idylliques. L’amour parfait, sans nuage, le sentiment d’avoir trouvé l’homme de ma vie, le prince charmant, de vivre un conte de fée. Puis, peu à peu, j’ai commencé à me poser des questions. Etait-il assez respectueux ? Assez attentif ? Assez à mes côtés ? Celui que je trouvais parfait me paraissait de moins en moins parfait… Je me demandais ce que j’aimerais voir changer pour l’aimer encore plus.

Je ne me suis pas posée ces questions tout à fait de cette manière. Je ne m’en rendais même pas compte. Je me souviens d’une scène particulièrement éloquente. Il m’avait appelée par un petit mot qui m’avait vexée et, bien qu’il m’ait expliqué que c’était une expression usuelle dans sa famille, j’avais voulu le quitter en réclamant le respect qui m’était dû. Ca avait donné une scène un peu théâtrale, avec des pleurs et de la fatalité, sûrement inspirée du cinéma et de la télévision…

Peu à peu, je me suis vue remettre régulièrement en question mon amour pour mon homme. Il m’énervait : j’avais l’impression de moins l’aimer. Il me mettait en colère : j’avais l’impression de moins l’aimer. Ou alors je trouvais qu’il m’aimait moins : un peu de distance, un peu de fatigue, un peu moins d’attention, et je me posais des questions sur la sincérité de ses sentiments.

J’ai mis perpétuellement en doute mon amour pour lui et son amour pour moi. Et un jour, une amie m’y a fait réfléchir. Pourquoi j’envisageais les choses ainsi ??? Très naturellement, je lui ai répondu que j’avais grandi dans un milieu où l’amour est condition : on a le sentiment d’être aimé si on est sage, si on répond aux attentes, si on réussi à l’école, si on est poli, si on est jolie, etc. Je dis bien que c’est une histoire d’impression personnelle, de ressenti, car je sais pertinemment que mes parents, mes instits, mes camarades, m’aimaient bien voire m’aimaient tout court. Mais lorsque je ne cadrais pas avec ce qu’on attendait de moi et que cela provoquait de la désapprobation chez l’autre, je me sentais nulle et indigne d’être aimée. Vraiment.

Immédiatement après avoir énoncé cela, mon cœur s’est ouvert à une autre vérité : mon chéri, lui, ne met pas de condition à l’amour qu’il éprouve pour moi. Il m’aime telle que je suis, il ne m’a jamais demandé de changer, d’être différente. Quand il se met en colère par exemple, il rajoute toujours à la fin de la dispute « Et je t’aime !!! ». Alors que je boude et n’ai plus envie de lui parler, de l’embrasser, ou d’être prise dans ses bras, lui m’affirme que notre discussion, sa colère et son désaccord, ne sont pas une preuve de désamour !

Je crois que mon homme me fait un cadeau merveilleux. Il m’offre l’amour « inconditionnel », au sens propre du terme : l’amour sans condition, sans limite, un amour entier, qui se donne sans compter ; l’amour de celle que je suis, sans autre prérequis, sans apparats, sans maquillage. Je ne vois pas lui un amour aveugle, je vois plutôt une confiance absolue en l’être aimé, une confiance en ses propres sentiments, qu’il n’a aucune crainte de me révéler. Je vois un amour qui se donne sans attente, sans demande de retour, qui accepte de ne pas voir toujours de l’amour en l’autre, de ne pas toujours être parfait, suffisamment « aimable » au cœur de l’autre.


Une vraie leçon. J’en attends si souvent des autres… Pourquoi donner si on veut qu’on nous le rende ? Ca ne s’appelle plus « donner » dans ce cas. On n’est pas toujours prêt à donner, je le conçois. Mais si on pouvait y réfléchir juste de temps en temps, si on pouvait juste se poser la question, au moment où nous proposons de rendre un service, au moment où nous susurrons un mot d’amour à l’être aimé, au moment où nous dédions un temps à nos enfants : est-ce que je le fais vraiment gratuitement ? Est-ce que je donne vraiment sans attendre de retour ? Est-ce que je met une limite à l’amour que j’ai envie de partager ?

Puis-je offrir une goutte d’Amour Inconditionnel ?

 

Je souhaite à tous les amoureux une belle Saint Valentin, chaque seconde de vos vies !

stvalentin.gif

Et merci à toi, mon amour    

Lilie

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14 janvier 2013 1 14 /01 /janvier /2013 09:48

Il est encore temps, n'est-ce pas, de vous souhaiter une très bonne année 2013! 

 

Quelles sont vos bonnes résolutions de cette année? 

 

Je vois 2013 sous le signe d'une grande évolution. Une évolution vers mon destin. Oui, j'ai beaucoup réfléchi à : que suis-je venue faire ici sur Terre? Je suis persuadée que chaque être a un grand rôle à jouer dans la grande Histoire de la Vie. Mais j'ai longtemps douté de moi, longtemps douté de qui je suis, de mes capacités. Et depuis quelques semaines, j'ai le sentiment de plus en plus fort, de plus en plus évident, que je suis en chemin vers mon Destin. Je le crois sincèrement, car j'ai fait preuve de beaucoup de courage ces derniers temps pour bousculer les choses qui m'entouraient. Et je pense que je suis prête à rencontrer mon Destin. Quand se manifestera-t-il? Je l'ignore. Je sais juste que je suis en chemin vers Lui. Et j'ai cette conviction que ce chemin fait partie de mon Destin. Avoir osé, avoir fait ce premier pas qui me coutait tant, c'était le plus dur à faire! 

 

A présent, je vogue. Je navigue sans peur. Je sais que, peu importe ce que je fais, peu importe les choix que je fais, la Vie me montrera la voie à suivre. Et je vibre de cela! Je suis pleine de reconnaissance pour cette force qui m'habite!

 

Et je me sens enfin LIBRE! J'ai longtemps cru que je n'avais pas le choix, que ma vie était toute tracée, le coeur meurtri par une accablante routine. Et maintenant que j'ai décidé que ma vie m'appartenait, qu'elle serait ce que je décide d'en faire, je suis légère, fière, je me sens un peu plus moi-même. Et même si la peur de l'inconnu peut parfois me paralyser, même si les doutes peuvent me faire tituber, il y a une lumière derrière, qui ne s'éteint jamais, et lorsque je retrouve suffisamment de confiance en moi-même, elle balaye de son rayon tous les obstacles. 

 

Lilie

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10 décembre 2012 1 10 /12 /décembre /2012 10:51

En ce moment, je suis plutôt silencieuse, vous avez remarqué ? Il ne me manque pas l’inspiration, il ne me manque pas non plus le temps, il ne me manque pas non plus la volonté.

C’est juste qu’en ce moment, je suis inspirée par l’Instant Présent. La force de chaque seconde vécue dans son caractère unique et précieux. Alors, tous les sujets deviennent bien creux face à ce constat : pourquoi parler de ce qui est passé et qui, dès lors, n’est plus ? Pourquoi ne pas parler de ce qui est en ce moment ? Sauf que, lorsque je m’assieds face à mon ordi pour écrire sur un sujet, je repars quelques minutes, voire quelques jours ou semaines en arrière. Je le referais peut-être, plus tard, mais pas maintenant… Car maintenant, c’est bien la seule réalité que je vis…

 

Depuis que je vis « maintenant », je dois avouer que ma vie est proche d’un conte de fées ! La puissance du bonheur est là : dans la capacité à le reconnaître dans chaque instant que nous vivons…

En cet instant, par exemple, mon petit T. est sur mes genoux, appuyant sur les touches de l’ordinateur, s’extasiant sur la touche majuscule qui s’éclaire une fois enclenchée ! Il s’arrête régulièrement pour téter, ou pour tourner la tête vers le dessin animé qu’il regarde, répétant les phrases qu’il connaît, s’amusant des intonations qui sortent de sa bouche, les paumes des petites mains tendues vers le haut, comme si elles accueillaient la magie de la joie enchanteresse qui l’imprègne !


Je suis là, moi aussi, consciente de ce que je suis moi-même. Je viens de lire un billet très intéressant sur le fait de trouver du positif en tout événement que nous connaissons, je suis pleine de cette conscience-là et je bénis les événements désagréables qui me sont arrivés ces derniers jours. Pendant que T. tend son doigt vers ma poitrine, son indétrônable sourire lumineux dirigé vers moi, les yeux pétillants plongés dans les miens, son petit corps se frottant au mien et me communiquant sa chaleur. A présent, il s’est retourné vers l’écran, et danse, et chante, il essaye de sauter en se mettant sur la pointe des pieds.

 

TOUT est magique dans ma vie. Pendant longtemps, je ne l’ai pas vu, maintenant je suis heureuse, pourtant il y a des événements inattendus, inconfortables, voire carrément désagréables ! J’ai pété l’embrayage de ma voiture. Nous avons annulé le week-end dans ma famille. Nous avons une situation financière très juste. Je n’ai pas de place en crèche pour faire garder T. et pour retrouver un travail. Je vis des moments difficiles avec A. et l’école. Et pourtant, ce qui est désagréable, ce qui est inconfortable, je ne suis pas obligée de le voir comme une fatalité. Je peux avoir confiance en ces événements, convaincue que ces événements vont encore me faire grandir, m’obliger à puiser dans mes ressources, me renforcer, pas dans le sens de « m’endurcir », mais au sens où la Vie va encore me surprendre et me donner de nouvelles clés, m’offrir de nouvelles surprises. Alors je peux être sereine. Tout s’arrangera d’une façon ou d’une autre, encore plus si j’y crois, encore plus si je suis dans l’accueil de ce que je vis ! Et chaque fois que je broierais du noir, il restera les sourires et les yeux pétillants de mes trois hommes, leurs « je t’aime » inconditionnels, leurs éclats de voix et de rires, et je pourrais toujours m’émerveiller, j’aurais toujours de quoi m’émerveiller !!!

 

Je vous souhaite une journée pleine de merveilles !

 

Lilie

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18 novembre 2012 7 18 /11 /novembre /2012 17:06

J’ai deux ans ! Pas moi, ni l’un de mes enfants, non, mais mon blog : mon blog a deux ans ! Deux années bien spéciales dans ma vie, deux années à regarder grandir mes enfants et à me regarder changer…

Au début, quand j’ai crée ce blog, j’ai cru que j’allais raconter un peu ma vie sans trop savoir ce que je pourrais apporter d’intéressant à la toile. Maintenant, je sais ce que je suis venue faire ici : semer des petites graines de pensée différente, tout en me permettant à moi-même d’évoluer en réfléchissant à voix haute, ici.

 

Il y a deux ans, je mettais en place des choses dans ma vie, surtout dans ma vie de maman, que je voyais comme des solutions radicales à des problèmes que j’avais vécus personnellement.

Deux ans après, je suis complètement sortie de ce schéma (du moins j'essaye !). Je vois les choses avec beaucoup plus de détachement. Je vis au son de l’Instant Présent !

Nous portons tous de nombreux fardeaux de culpabilité. Nous sommes coupables de tout, coupable des fessées que nous recevions enfant, coupable de notre mal-être d’adolescent, coupable de ne pas trouver du travail, coupable de ne pas trouver le bonheur, coupable des écarts de nos enfants, coupable, coupable, coupable. C’est terriblement lourd de porter cela, mais nous le portons, tous ou presque, sur nos épaules fatiguées, de plus en plus chargées années après années.

Si nous prenions la décision de nous délester de ces charges que nous transportons servilement et qui nous font nous écrouler, que se passerait-il ? Si nous décidions que, dorénavant, nous vivrions léger comme l’air ? Mais comment faire ?

 

Je regarde mes enfants. Je fais des choix d’éducation, des choix de vie, des choix d’environnement. Mes choix s’infusent en eux, tout au long de leur enfance, je ne le renie pas. Pour autant, les effets de cette vie et de mes choix auront des conséquences totalement variables d’une personne à une autre, et rien ne me garantit que mes enfants suivront ces préceptes que je pensais avoir inculquer avec force, dans l’espoir de les protéger, de faire d’eux des gens biens, des adultes fréquentables, munis de LA valise idéale pour le voyage de la vie ! Je croyais être en train de remplir cette valise, puis j'ai vu mes enfants à mes côtés, complètement en dehors de ce système de pensée... Et j'ai compris tout d'un coup que nos enfants feront de cette valise ce qu’ils en voudront, sans que nous ne puissions rien y faire… Au fur et à mesure de leurs découvertes, de leurs expériences, ils la videront, pour la remplir à nouveau de ce qui leur semble nécessaire à EUX. Comme ce que nous, adultes d’aujourd’hui, faisons. Ce que moi-même j'ai fait en grandissant et en me détachant peu à peu de mes parents.

Nous agissons pour la plupart en pensant faire différemment de nos propres parents, en nous interdisant telle ou telle pratique. On s’insurge : « je ne ferai pas les mêmes erreurs !!! » ou on s'extasiera en "Je ferai exactement à l'identique : ça a fonctionné pour moi !". Et qui nous dit que nos enfants vivront les mêmes choses que nous ? Qu'ils réagiront de la même manière à ce que nous avons vécu ? Et nous continuons à nous encombrer d’une culpabilité future, car le jour où ça ne fonctionnera comme nous l’avions prévu, nous nous demanderons comment cela est-il possible ? Et qu'avons-nous fait de mal ?

L’enfant est un futur adulte. Même jeune, il a son libre arbitre. Il réfléchit seul dans sa tête, et quoi que nous pensions, quoi que nous essayions d’imposer, il continuera de réfléchir seul à tout ce qui lui arrive.

 

 

Faites vos choix parce que vous y croyez. Faites vos choix parce que ça vous parle au fond de vous. Mais ne croyez pas, n’imaginez pas, ne projetez pas. Vivez vos choix et soyez bien avec eux.

Et soyez bien avec vos enfants. Délestez-les du poids de vos choix. Gardez en conscience qu’ils chemineront à leur guise un jour ou l’autre. Ayez confiance en eux.

Et vivez léger. Sentez-vous libre de ne plus être coupable de faire un choix. De ne plus être responsable de ce qui arrive aux autres, à vos enfants, à votre famille. Posez votre valise pleine de souvenirs et ne prenez pas celle pour l'avenir, laissez-vous guider par celui ou celle que vous êtes, pleinement.  Bienvenue dans l’Instant Présent !

 

Lilie

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15 novembre 2012 4 15 /11 /novembre /2012 10:42

Je file le parfait amour avec mes petits hommes en ce moment. Un souffle de vie et d’harmonie nous a envahi, c’est si bon que j’en oublie de venir ici… A leur contact, et au contact de cet amour grandissant entre eux, je m’extasie, je sens la vie, je me remplis d’amour.

J’ai déjà eu l’occasion d’expliquer qu’il ne fut pas facile, entre mes deux chérubins, de voir naître la complicité. Je me rends compte aujourd’hui que je mettais la barre bien trop haute, et pour eux, et pour moi. A présent, l’acceptation et le lâcher prise sont passés par là. Je n’ai plus cherché une seule seconde à les faire s’aimer. Nous avons traversé leurs tempêtes, et elles furent nombreuses : dans des affrontements impitoyables et armés, nos enfants se sont cherchés. A coups d’objets en pleine figure, de coups de griffes et de dents, ils se sont mesurés l’un à l’autre. C’était dur, émotionnellement très difficile, de faire confiance à cette violence, de les accompagner en toute empathie dans leurs états de haine envers l’autre. De se dire : c’est comme ça, ils ont le droit de ne pas s’aimer, ils ne se sont pas choisis…

Puis, un jour, un rire éclate. Non, pas un, mais deux ! Deux rires, qui résonnent l’un dans l’autre, comme une jolie chanson, un duo réussi. Et les jours passent, et les rires s’amplifient. Les petites mains caressent de temps en temps au lieu de taper, les bouches font des bisous parfois au lieu de mordre. Je découvre, émue, la complicité « vraie » entre mes enfants. Une complicité simple et naturelle, qu’ils ne doivent qu’à eux, dont ils sont les acteurs et les maîtres.

Un jour, A. est venu chercher son frère en le prenant par la main, en disant d’une voix douce : « Viens T., viens zouer avec moi, viens te casser, c’est bien T. ». Je ne pensais pas qu’un jour un tel spectacle me serait offert. Quand T. pleure, A. me demande s’il va bien. Quand T. attrape son frère par les cheveux, il me regarde et me demande « Lâccchhhe ? ». Quand A. chante une chanson, il ne tolère que son frère en accompagnement. Ils courent dans la maison, leurs rires illuminant les pièces. Ils sont complices. Complices, pour de vrai. C’est si émouvant pour moi…

Alors bien sûr qu’il y a encore des mandales mal placées, des bousculades musclées, des cheveux arrachés, des pleurs et des cris entre eux. Et c’est ainsi. Ce sont mes bonhommes, mes petits zouzous tout fous, qui apprennent à se connaître, à se jauger. Entre eux naît une leçon simple comme un courant d’eau claire : le rapport et le respect à l’autre. Au fil du temps, ils me montrent qu’un élément est essentiel pour parvenir à un minimum d’harmonie : la connaissance de l’autre et l’acceptation de celui qu’il est tel qu’il est.

Merci mes enfants, mes merveilleux loulous !

 

Lilie 

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2 novembre 2012 5 02 /11 /novembre /2012 09:18

Bientôt Trois Ans !

Cela fait un mois que l’on souffle tes bougies ! Tu adores ça, dès que tu le souhaites, nous mettons des bougies sur des gâteaux en pâte à modeler pour te faire plaisir ! Tu dois sûrement regarder avec un grand intérêt les anniversaires des autres enfants de l’école, en attendant de pouvoir, toi aussi, t’approprier cette journée formidable. « C’est MON anniversaire » répètes-tu sans arrêt. « Tu chantes la chanson de l’anniversaire, maman ? » me demandes-tu, comme si tu voulais un énorme gâteau au chocolat, les yeux croustillant déjà de bonheur à l’idée de l’odeur qui s’élèvera dans la maison le jour J ! « Merciiiiii ! » entonnes-tu à la fin du refrain, t’extasiant sur les bougies, les petites joues déjà pleines d’air, prêtes à faire valser les petites flammes qui rigolent au-dessus des bâtons colorés ! On peut dire que tu t’entraînes assidument !

 

Et voilà que le jour arrive.

On se réveille en entonnant cet air que tu aimes tant. Ton parrain est là, c’est son anniversaire à lui aussi, tu chantes pour lui, joyeusement ! On met un CD aux chansons personnalisées à ton prénom ("Starmyname.com" : link), tu chantes, tu danses, tu fais le fou, choubidoubidoubidou !

Je ne peux résister à l’envie de te demander encore une fois si tu te souviens du jour de ta naissance, tu répondras pour la troisième fois « non ».

Il fait froid, mais un beau soleil est venu réchauffer la terrasse, nous mangerons dehors, c’est si chouette ! Mais tu n’es pas en grande forme, tu es fatigué, tu tousses, bien enrhumé, une petite sieste s’impose.

Une amie que tu adores, Lili, nous a rejoint. Tu es heureux quand tu la vois ! 

Je te prépare un gâteau au chocolat, un brownie, je réussis toujours mes brownies ! Il est là, encore fumant dans son plat, il est beau et sens terriblement bon ! Je m’extasie en t’imaginant le déguster… Mais en le retournant, il se brise en une dizaine de morceaux ! Gloups ! Heureusement que, pour les gourmands, le principal c’est que le goût soit au rendez-vous !

Donc voilà, un gâteau cassé, un petit chou enroué, qui souffle ses bougies avec un peu d’enthousiasme mais ne goûtera pas les préparations de maman, qui finira sa journée en pleurant et en vomissant, en dormant dans les draps de papa et maman...

Mémorable anniversaire !

Je t’aime


Ta maman

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29 octobre 2012 1 29 /10 /octobre /2012 16:22

Je te regarde. Toi, petit être à part entière, au code génétique unique dans l’univers, il n’y a pas deux toi. Je te regarde et je prends conscience de ta personne, de la vision unique du monde qui passe à travers tes yeux.

 

Dis-moi qui tu es petit être ?

Si tu es unique, si tu as ta vision propre de la vie, alors dis-le-moi ! Je ne veux plus te bander les yeux, ni te bâillonner, ni te ligoter les mains. Toi, tu as encore cette capacité à sentir et ressentir. Toi, tu as encore cette lumière qui souffle sur ton esprit. Toi, tu SAIS encore. Tu te connais mieux que quiconque, ton corps est encore vierge de toute mentalisation, de toute psychologie : tu n’es que ressenti.

 

Tu n’as pas froid, tu ne veux pas mettre ton manteau pour sortir. Qui suis-je pour t’y obliger ? Sais-je mieux que toi la façon dont les récepteurs sur ton corps réagissent à cette température ? Ai-je envie de te couper de ces instincts qui font que tu connais ton corps parfaitement ? Ai-je vraiment envie de créer un conflit pour te soumettre à MON idée du chaud et du froid ? Moi, qui suis coupée de mes sensations, qui pendant a longtemps seulement écouté la météo, qui doit réapprendre à mon corps à sentir et se faire confiance, ai-je vraiment envie de t’imposer ce parcours que je vis à présent ?

  

Tu n’as pas faim. Tu ne veux manger que ce que tu as décidé de manger. Ne puis-je pas te faire confiance ? Pourquoi juger que tu ferais forcément les mauvais choix ? Parce que ces choix seraient différents des miens ? Ces choix qui sont miens, et qui ne sont pas de vrais choix ; ces choix qu’on m’a si souvent imposés que j’en ai oublié de me connaître, de savoir ce dont j’avais besoin. Ai-je faim ? Est-ce l’heure de manger ? Ai-je envie de manger ? De quoi ai-je envie ? Je ne suis plus capable d’écouter mon organisme. Et pourtant, il parle bien, lui, il me dit des choses, à la déconnectée que je suis. Un jour j’ai mangé un plat qui avait tourné, qui sentait vraiment mauvais, tout ça parce que, à n’importe quel prix, je ne voulais pas gaspiller… Je me suis rendue malade, malade d’avoir mangé quelque chose sans m’être écoutée.

 

Petit être…
Tu es toi, et tu es parfait ainsi. Si je veux que tu sois libre, je dois te faire confiance, je dois te donner toute ma confiance ! Je dois continuer de réfléchir à quel moment je veux réellement te protéger, et à quel moment je ne fais que m’approprier tes sensations, tes émotions ; à quel moment est-ce moi qui parle dans ce que, toi, tu vis. Je dois rester attentive à ce que tu ressens, à ce que tu es. T'accompagner, plutôt que t'éduquer.

 

 

Dis-moi qui je suis petit être ?

On ne m’a pas appris à être soi. J’apprends avec toi. On m’a surtout appris à être ce qu’on attendait de moi. Mais regarde, petit être, à présent je suis ce chemin-là. Je cherche au plus profond de moi celle que je suis. C’est toi qui m’y aides, petit être. Toi, qui es si toi… Toi, qui me confrontes à moi-même, à mes choix, à mes envies et à mes besoins. J’avais besoin de cela, petit être, pour voir clair en moi. C’est parfois un chemin difficile, qui appelle de nombreuses questions et donnent peu de réponses, du moins pas toujours celles que l’on veut entendre…  Je chemine.

Alors qu'en toi, petit être, tout est pureté et clarté. J'ai confiance et suis sereine à présent. Ce que les autres appelleront caprices, je l’appellerai liberté d’être toi. Je resterai à tes côtés, en défendant tes choix.

 

Et quand, parfois, je serai à côté des mes pompes, quand je plierai sous le regard d’autrui, quand je croirai savoir mieux que toi, j’espère que tu seras indulgent avec moi, et que tu m’accompagneras vers le bon sens, ton bon sens à toi.

 

Lilie 

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